Abbadon aurait bien aimé le voir torse nu. Mais des vêtements mois guindés lui allaient aussi. Au moins il avait la chemise un peu ouverte, ça donnait un petit aperçu. On reconnaissait facilement les nobles, même sans les vêtements, Soma n'avait pas à s'en faire. Néanmoins, cela arrivait qu'un paysan ai plus de dignité qu'un noble. C'était alors assez drôle de faire des comparaison. En tout cas, Abbadon, lui, était bien habillé, comme toujours, étant un maniaque digne de ce nom.

De son point de vue, c'était Sullivan qui était sa propriété. Après tout, elle lui avait vendu son âme. Mais c'est vrai que c'était lui qui se comportait comme un serviteur. Il fallait bien avoir un peu de respect pour la personne qui leur offrait une âme si délicieuse. Le démon ne donnerait pas si facilement son nom. Mais Soma sembla se contenter de son surnom. Il aimait bien la façon dont il le disait.

- Je vois, ce n'est donc pas votre premier séjour au sein de notre merveilleux hôtel. Ce n'est pas pour rien que l'Enfer et le Paradis sont associé à un concept d'éternité. L'éternité c'est très long, surtout si on compare par rapport aux heures humaines.

C'était effectivement un environnement sommaire, mais ils n'avaient pas tous droit à une table et une chaise alors Soma devrait déjà s'estimer heureux. Abbadon ne demanda pas à s'assoir, très peu pour lui. De toute façon il pouvait aller chercher une chaise quand il le désirait. Il regarda Soma retourner à sa place et observer son thé.

- Je reconnais que ce n'est pas le cadre idéal pour une rencontre en face à face. Surtout pour quelqu'un qui apprécie la beauté, la propreté, et que tout brille, comme moi.  Heureusement j'ai quelques petites choses plaisantes à regarder.

Visiblement, l'ancien tortionnaire essayait de découvrir la raison de sa venue. Abbdadon n'allait pas lui rendre la tache facile.

- Non, aux dernières nouvelles elle souhaitait votre mort donc voilà qui est fait. Ca n'a pas été facile. Elle était vraiment épouvantable quand je l'ai rencontré. Mais elle avait du potentiel. J'en fais doucement mais surement une lady. Même si j'ai encore beaucoup de travail.

Soma serait étonné. Les âmes perdaient généralement leur fierté à un moment. Et elles n'avaient pas vraiment leur mot à dire si leur tortionnaire ou un démon qui passait par là décidait qu'il était temps qu'il fasse telle ou telle chose. Comme par exemple enlever un haut (et il y avait pire comme ordre). Atama apprendrait rapidement qu'ici, ce n'était pas lui qui décidait. Les rebelles finissaient par céder à un moment ou à un autre.

Sullivan pouvait vivre physiologiquement sans Abbadon, c'était vrai. Mais si elle avait passé un contrat avec lui, c'était parce qu'elle avait besoin désespérément de quelque chose. Tout les deux était donc capable de donner à l'autre ce dont il avait besoin. Mais bien sur, c'était un sujet complexe alors ce n'était pas facile à expliquer ni à comprendre. Et pour la valeur des âmes, Atama avait raison. Elles valaient toutes quelque chose, mais certaine était quand même plus délicieuses que d'autres. Il le regarda rire amèrement.

- Votre plainte est bien enregistrée. J'imagine qu'on peut me considérer comme un manager. Nous un peu comme des employés ici après tout. Mais des employés hauts-gradés. Je peux effecti-vement faire basculer la balance d'un coté ou de l'autre concernant votre sort. Certains démons adorent par exemple prendre certaines des âmes torturées comme esclaves personnels à plus ou moins long terme. En fonction du démon, ça peut être une bonne ou une mauvaise chose.

Il secoua ensuite la tête. Les sorcières n'étaient plus si nombreuses et Sullivan n'en était pas une. C'était surement mieux comme ça ou elle pris un malin plaisir à le persécuter avec des poupées vaudou. Alors il secoua la tête en réponse.

- Si c'était le cas, elle n'aurait pas besoin de moi pour se venger. Il lui suffirait de vouloir sa mort et hop. Nous savons tous les deux que l'intérêt que vous lui portiez était plus utilitaire et monétaire qu'un intérêt romantique. Néanmoins, je suis flatté de vous avoir un tantinet obsédé. Peut être que c'est moi le sorcier enfin de compte.

Il eu ensuite un petit rire quand Soma le remercia : << Je parlais bien évidemment de ce thé, c'est à peu près la seule chose propre dans cette pièce >> affirma t'il tout en sachant qu'il parlait effectivement du jeune lord quelques secondes plus tôt. En tout cas, Abbabon ne pouvait pas nier que Sullivan n'était pas encore au point, surtout vocabulairement parlant. Les habitudes avaient la vie dure. Mais il en viendrait à bout un jour, avec de la patience.

- Pourtant, ses informations ne sont pas nécessaires pour que deux personnes conversent ensemble. Mais soit, je vais vous aider un peu : on m'a demandé de vous tenir compagnie une fois de temps en temps. Ou peut être que je veux simplement évaluer si vous feriez un bon amusement sexuel pour le jour ou je m'ennuierais.

Il ne lui donna pas de nom toute fois.

Abbadon n'était pas dérangé par les petits tapotements de Soma. Il faisait sans doute cela pour tromper son ennui. En tout cas, apparemment, il avait attisé sa curiosité en parlant d'esclave. Il n'aurait pas cru que ça aurait un tel effet. Il devait avouer qu'il se fichait pas mal de ce qui était advenu de son réseau donc il n'avait pas la réponse. Une nouvelle fois, ce n'était pas vraiment son problème. Pourquoi s'attarder sur des esclaves terrestres alors qu'il avait pleins d'ames torturées à disposition ici qui serait ravies d'échanger une nuit avec lui contre quelques instants de tranquillité et de satisfaction corporelle.

- Ca m'arrive d'en prendre, mais je préfère qu'ils soient volontaire, sinon ça ne donne pas quelque chose de très palpitant. Pourquoi, l'offre vous intéresse? demanda t'il, curieux à son tour.

Il n'en avait pas un pour tous les jours, mais il ne passait pas une semaine sans avoir ses petites soulagements corporels. Cependant, il n'avait rien connu de bien excitant avec ses esclaves pour le moment. C'était généralement plus amusant avec d'autres démons, surtout des démons de volupté, ils savent très bien s'y prendre. En plus, il n'aimait que les hommes, alors il ne choisirait jamais de femme dans son harem. Abbadon observa Soma se pencher vers lui. Il ne le repoussa pas. S'il voulait le séduire il n'allait certainement pas dire non.

- Vous dites vous même que vous êtes pourri jusqu'a la moelle. Certes, Sullivan aurait probablement était heureuse quoi que vous ayez décidé à son propos. Mais puisque vous semblez savoir mieux que moi ce que les gens recherche, alors qu'êtes vous prêt à me donner? Que croyez-vous que je veux de vous?

Le démon n'était pas dérangé par cette flamme malsaine. Il avait déjà vu des flammes semblables, et parfois encore pire. Ce n'était pas lui qui allait être horrifié ou choqué. Il rapprocha lui aussi légèrement son visage. Roma McCarty n'était pas le seul à pouvoir jouer à ce petit jeu.

- Nous verrons si c'est faux une fois que je serais partis et que vous serez de nouveau tout seul. Et figurez-vous que je n'ai pas encore commencer mon évaluation. Cependant, vous avez tort. Rien qu'avec votre attitude et votre répondant, je peux imaginer le genre d'ébats que nous pourrions avoir. Pas vous? Il me semblait pourtant que vous aviez un oeil de vendeur. Vous aurais-je sur-estimé?

Il suivit la main du comte qui passa dans ses cheveux. Il l'avait probablement fait exprès pour se rendre désirable. Ca marchait bien. Mais il n'était pas le seul savoir faire cela. Abbadon s'amusa à passer sa langue sur ses propres lèvres.

- Intérêt est un bien grand mot. Comme je vous l'ai dit, c'est un ordre que j'ai reçu. Vos beaux traits et votre joli corps, c'est un bonus. Quant à votre âme... ce n'est pas comme si je voulais la manger. De toute façon, on ne mange pas les âmes des morts, quel intérêt? Ce serait comme manger un aliment périmé. Et l'âme des démons est rarement immaculée, alors je ne suis pas du genre à juger.

Abbadon n'aimait pas vraiment avoir des esclaves. Il n'était pas un de ses démons qui aimaient assoir sa domination et provoquer les hurlements et peurs des humains, il préférait généralement accéder à leurs désirs enfuis. Parfois il les rendait fou. Il n'était cruel que lorsqu'on lui avait fait quelque chose. Si on ne l'embêtait pas, il faisait pareil de son coté. Mais si on le cherchait, on le trouvait. Il préférait être tendre s'il pouvait choisir. Alors il n'était pas vraiment le plus adopté pour commencer à torturer des âmes humaines. Surtout quelqu'un comme Soma qui n'était pas facile à intimider. Abbadon aimait les challenge, mais plutôt dans un lit. Ce qui ne l'empêchait pas d'essayer de le perturber.

- Je préfère avoir des serviteurs, dans ce cas. Contrairement à vous, je ne suis pas tyrannique. Vous mériteriez pourtant que quelqu'un le soit avec vous, histoire que vous sachiez ce que ça fait.

Abbadon ne considérait pas qu'il avait une déviance sexuelle, même si c'est vrai que parfois, il préférait qu'on ne commence pas à crier sous tout les toits qu'il était gai. Pas parce qu'il en avait honte mais parce qu'il préférait éviter les regards de dégouts et d'horreur des autres, voir des réactions plus excessive comme le rejet. C'est vrai qu'il n'aimait pas les femmes, et que la plus part des "déviants" de cette époque-ci était en fait intéressé par les deux sexes. Mais ce n'était pas une raison pour se considérer comme anormalement différent.

- Je suis déjà assez occupé. Vous n'êtes pas encore un passe-temps. C'est moi qui suis votre passe-temps. Mais je le suis avec plaisir. Je ne pense pas être d'une compagnie désagréable. Même si c'était le cas, vous devrez malheureusement vous en contenter. C'est moi qu'on a choisi pour vous, étant donné que nous nous connaissions un peu avant votre arrivée aussi et que cela semblait coller entre nous. Vous devriez être honoré, il n'y a pas beaucoup âmes humaines qui peuvent se vanter d'avoir une compagnie haut-gradée. 

Une lueur amusée passa dans ses yeux quand il remarqua qu'il arrivait à déconcentrer Soma. Il aurait beau essayer de faire comme si il ne lui faisait pas d'effet, il voyait bien que c'était faux. Il le regarda s'adosser sur sa chaise après son petit discours.

- Comme je l'ai dit, je n'aime pas forcer, mais effectivement, c'est vous le prisonnier et moi un de vos gardiens, alors il est plus juste de dire que c'est à vous de vous ajuster à mes envies que l'inverse, vous ne pensez pas? Je ne viens pas chercher un esclave. Je me répète, je suis auprès de vous parce que vous avez éveillé l'intérêt de quelqu'un qui veut que je confirme que cet intérêt est justifié.

En tout cas il s'ennuyait facilement. Mais tans pis pour lui. Il devrait s'habituer aux démons et à leur façon de répondre dans le flou.

Dernière modification par esperance96 (2018-03-08 15:06:46)

Soma faisait peut être tout pour ressembler à un gentil homme de noble naissance et qui n'avait rien à se reprocher. Seulement, il était en Enfer. C'était rarement les personnes qui n'avaient rien à se reprocher qui se retrouvait ici. Et les démons étaient très doué pour voir la vraie nature des personnes. Pour Abbadon, Soma était effectivement quelqu'un de tyrannique. Mais ce n'était pas forcément une nouvelle chose, ça voulait simplement dire qu'il ferait tout pour avoir ce qu'il désirait, même si ça signifiait piétiner les autres.

- Peut être qu'on l'a été avec vous très jeune, mais maintenant vous semblez tout à fait capable de vous défendre, je dirais même que vous n'allez pas l'air d'être quelqu'un qui se laisserais marcher sur les pieds.

Il regarda ensuite son sourire de vendeur. Il était très séduisant dans ces moments là mais en même temps ce n'était pas un sourire très honnête. Il secoua la tête de gauche à droite.

- Le passé c'est le passé. Je ne me considère néanmoins pas comme un médecin réparateur dame alors non, si je vais choisir, je préférerais ne pas avoir une âme brisée qui s'écroule devant moi en geignant ou étant traumatisé dans un domaine de sa vie... je préfères des âmes un peu combattives qui donnent un pue de piquant, sans pour autant que ça devienne quelque chose d'irritant, sinon ça gâche tout le plaisir.

Oui, Abbadon était assez exigeant. En même temps, il avait des tendances maniaques, alors ce n'était pas si étonnant qu'il ai des critères précis et qu'il aimait qu'on s'y conforme. Il aussi les peules par rapport à l'ingratitude.

- C'est sur que je préfère qu'on me respecte un minimum, mais bon, avec Sullivan, j'ai appris à être insulté à tout va. Elle n'est pas non plus très reconnaissante. Je pense être assez large d'esprit pour ne pas être trop rigoureux à ce niveau là. Mais me faire insulter par celle qui est ma maitresse, c'est une chose. Je serais moins indulgent avec quelqu'un qui est censé être mon serviteur à moi, évidemment. Je ne pense pas être un maitre horrible. On ne peut surement pas en dire autant de vous..

Abbadon regarda à son tour Soma s'amuser à mordiller ses lèvres. Il ne devrait pas oublier que c'était lui qui était censé rendre fou le jeune homme, et pas l'inverse. Soma finit par dire qu'il voulait bien accepter de travailler pour lui. Mais il se demandait à quel point il devait faire confiance à cet "enthousiasme" apparent et ses guillemets autour du mot travailler.

- Cette conversation nous mène ici : nous passerons du temps ensemble mais ça ne vous dispense pas de votre traitement punitif. Vous devrez atteindre votre quota même si vous avez quelques heures pour souffler une fois de temps en temps. De plus, il ne faut pas oublier que je suis aussi avec vous pour travailler, pas simplement pour le plaisir. Nous devrons avoir quelques entretiens pour que j'en sache plus sur vous. Et nous verrons au fur et à mesure ce que ça peut donner.

Peu importe comment Soma se voyait ou se considérait. Ca ne changeait pas ce qu'il était réellement. C'était surement plus facile de se mentir que d'affronter la réalité. Pourtant, Abbadon aurait cru que quelqu'un comme ce jeune homme arriverait à reconnaitre sans se sentir mal qu'il n'était pas tout à fait ce qu'on appelait une personne de bien. Après tout, les pires crapules n'avait aucun mal à se voir ainsi sans en être affectée outre mesure. Apparement, Soma en était encore au stade ou il avait besoin de se voiler la face. Et bien, c'était son choix. C montrait simplement qu'il existait plus pourri que lui dans ce monde.

- Personne n'est parfait. Sauf peut être les anges mais ils sont vraiment prétentieux et snob. Peut être qu'un jour vous en rencontrerez un mais il y a peu de chance quand même. Et en effet, vous faites partie de la vaste majorité dans cet endroit. Je suppose que cela doit vous décevoir.

Et oui, c'était comme partout. Il existait des démons exigeants et d'autres peu regardant. C'était pareil pour les Shinigamis, même si c'était vrai que la plus part manquait de raffinement ou alors avait un grain dans la tête. Parfois les deux. Undertaker était loin d'être le modèle idéal type de ce qu'on rencontrait en Enfer. Même si beaucoup d'ames finissaient par devenir folle ici. Et il ne fallait pas oublier que les humains n'avaient pas le monopole du vice ou de la dépravation.

- Ce ne sont pas vraiment des reproches, juste des hypothèses ou des constatations. Si vous le prenez mal, ce n'est pas de ma faute. Les humains sont vraiment susceptibles. Et bien j'imagine que si vous n'en aviez pas épargné certains, votre karma ne se serait pas arrangé. 

Soma n'allait pas se mettre au travail tout de suite. Abbadon n'était pas encore sur qu'il méritait qu'il lui offre cette chance. Des humains sexy, il y en avait plus qu'il ne le pensait. Et puis il n'était encore qu'au début de son repentir. Ce serait sans doute un peu trop sympa de sa part de déjà lui offrir la possibilité de pouvoir faire des pauses. En même temps, l'ordre venait d'en haut.

- Certes, les cinématiques existent, mais ce sont essentiellement les jugeurs qui y ont accès. Je n'en fais pas partie. Et ce ne serait pas amusant. Je vois que vous vous posez la question que tout vos compagnons d'infortunes se pose également et dont aucun d'eux n'a la réponse pour les plonger dans l'angoisse. Je vais donc en profiter pour vous proposer un petit jeu. Une partie de poker. Celui qui gagne a le droit de poser une question à celui qui perd. La tricherie est acceptée durant le jeu, mais pas lors des réponses. Les règles vous vont-elles?

Abbadon ne se considérait pas comme une personne manichéenne. Mais il n'avait pas non plus la prétention de se considérer comme quelqu'un de bien. Ca ne voulait pas dire que ça faisait de lui quelqu'un de mauvais, même s'il l'avait probablement été dans son lointain passé. Cela dit, tout cela remontait à très longtemps à présent. Quant à l'origine des démons, il y avait plusieurs façons d'en devenir un.

- Peut être, et peut être pas. Vous vous pensez peut être unique, mais ce n'est peut être pas vrai, y avez-vous déjà songé?

La réponse était évidente : les humains étaient des émotions sur patte. Leur vie était dictée par leur désir, leur sentiment. Alors c'était normal qu'il interprète toutes les paroles et actions humaines comme étant des reflets de leurs émotions. Et même les humains qui disaient ne rien ressentir ne faisait en vérité que se voiler la face et se mentir à eux même.

- Ah, le poker n'existe pas encore. Je vous apprendrais les règles, c'est beaucoup plus intéressant que les échecs. Mais soit, contentons nous de ce jeu de plateau pour aujourd'hui. Je vais nous amener cela.

En plus, puisque Soma n'y avait jamais joué, il gagnerait facilement les premières fois. C'était donc une bonne idée de vouloir lui apprendre, il ferait d'une pierre deux coup.

Abbadon haussa les épaules. Pour le moment, l'opinion de Soma lui importait un peu, mais tant que ça. Et il n'y avait pas besoin de s'accorder sur leur façon de penser pour s'accorder sexuellement parlant. Pas de quoi en faire tout un plat, donc.

- C'est vrai, je ne suis pas un ange déchu. Ce sont plutôt les premiers démons originels qui sont des anciens anges, ça n'arrive plus vraiment très souvent maintenant. Et les humains ont des désirs irrationnels, ils sont comme ça. Ils ont beau être tous différent, ils agissent quand même souvent de la même façon.

Oui, les humains faisaient tout pour ressembler à tout le monde. C'était complètement contradictoire quand on y pensait. Pourquoi vouloir faire une telle chose? Ils étaient justement malheureux parce qu'aucun d'eux ne voulaient accepter leur différence. C'était comme s'empêcher de respirer ou de manger. C'était stupide. Mais Abbadon respectait leur façon de penser. En tout cas il essayait. Ce n'était pas toujours si évident. Le démon disparut quelques secondes et réapparut très vite avec le plateau de jeu. Il installa les pions tout aussi vite.

- Vous préférez jouer les noirs ou les blancs?

Eden trouvait que ça avait l'air amusant, cette histoire de luge. Il n'en avait encore jamais fait. Mais il n'y avait pas assez de place alors il laissa les deux dieux s'amuser. Peut être qu'au retour, il demanderait à pouvoir essayer à son tour. Il avait aussi envie d'essayer de construire ses fameux "bonhomme de neige" mais il savait qu'ils devaient avant tout rester concentrer sur leur mission, ce que Camille semblait déjà avoir oublié. Le petit ange monta dans la calèche avec Undy et Aellen.

Cette dernière regardait d'ailleurs avec désapprobation Camille et Luck jouer, même si l'un semblait plutôt se faire torturer par le soi-disant Dieu qui ressemblait plutôt à un gamin sans aucun sens des responsabilités ou de la demi-mesure. Aellen comprenait bien mieux pourquoi est ce que le monde des humains ne tournait plus du tout rond, si c'était cette divine personne qui devait veiller sur eux...  Pas étonnant que tout donne l'impression d'avoir été laissé à l'abandon, le Dieu se souciait plus de son amusement qu'autre chose. Mais elle garda le silence. Ca ne ferait que compliqué les choses et puis, pour une fois qu'il voulait s'impliquer un minimum dans quelque chose, elle n'allait pas le décourager en lui disant le fond de sa pensée. Elle regarda Undertaker.

- Et vous, puis-je vous demander ce que vous êtes? Pas un ange, ni un Dieu, n'est ce pas?



Asmodée n'aimait pas la paperasse non plus alors elle comprenait tout à fait que cela puisse ennuyer son petit maitre. Par contre, elle n'était pas contre des lunettes pour le petit Alois. Ca ne lui irait pas si mal. Mais il n'ne aurait pas besoin avant quelques années, et étant donné qu'elle l'aurait mangé d'ici là, il n'avait pas à s'inquiéter pour ça.  Elle remarqua également que la jeune lord avait mit son short à l'envers, mais elle ne lui fit pas remarquer parce qu'elle trouvait cela plus amusant ainsi. En plus, il finirait par le voir. Elle retient un rire cependant. S'il l'entendait, il allait encore se vexer pour un rien.

- Ah mais j'ai bien fait de vous le rappeler, maintenant, vous en avez envie. Détendez vous un peu, petit maitre. Vous serez parfait comme toujours.

Elle commença donc à le masser après lui avoir demandé de s'allonger confortablement là où il le désirait. Elle aurait pu le taquiner en lui demandant où précisément est ce qu'il voulait se faire masser, mais elle avait bien compris qu'il ne voulait pas ce genre de massage-là. Elle se contenta donc d'endroits plus classiques comme les épaules et le dos. Elle changeait parfois un peu de rythme, allant plus doucement ou plus fort selon les endroits et les réactions d'Alois.

- Est ce que cela vous fait du bien?



Elspeth accepta la main d'Harry pour se lever de son canapé. Elle savait qu'elle n'était pas obligée de l'accompagner, Harry n'ayant promis une entrevue qu'entre lui et Yann, mais il était hors de question qu'elle le laisse tout seul avec ce bourreau. La jeune fille aurait préféré que Sherril et Kagero puissent les accompagner, mais ils allaient être trop occupés avec le Diable comme invité surprise. Ils devraient se débrouiller tout seuls comme des grands.

- Oui, je suis sûre. J'aimerais que vous puissiez comptez sur moi quand vous en avez besoin. Sinon, nous ne serions pas un couple.