Merci pour ce nouveau chapitre.

Ultimécia et Cyrié amoureux, ça devient romatique, mais attention tout de même aux nuits de pleine lune, même s'il se contrôle... J'ai déjà eu peur la dernière fois, c'était presque juste...

Bonne continuation

C'est un peu moins sombre avec un peu de romantisme c'est sur
même si le côté un peu "morbide" ne me dérangeait pas ;)

En tout cas continue ! j'ai envie de connaitre la suite :D même si c'est un pavé ça me fait pas peur !
La suiteeee !!!!! ;)

claaasse ! c'est qui ? La rentrée ? m'en parle pas...é~è ( Je rentre en 4e et j'ai trop peur de me séparer de mes amies !)

Maaaaaaaaaais ! j'avais rien d'autre ! mais j'ai rajouté "et imaginaires" !............Booooooooooouuuuuuuu !

Toujours aussi super génial cool ! Un pavé à venir ? Encore plus super génial cool !
Et pour ton image... désolée mais ze me souviens plus trop moi... hum, Santa ?

Je sais m'dame je sais ! C'est ton petit vampire... Je ne savais plus qu'il avait un œil bleu comme ca !

Et voici la suite ^^ Pour celles et ceux qui sont encore en cours, j'espère que vous avez eu une bonne rentrée ;)

Dangereuse Relation (suite)

1 – Balade

2 – Rendez-vous


    Ultimécia et Cyrié se revirent de temps en temps au Fenryl d’Or. A chaque fois, il se faisait passer pour un simple démon en visite. Leur dernière sortie s’étant plutôt bien passée –mis à part le petit incident avec les chasseurs de primes qui avait écourté leur entrevue – la jeune femme accepta rapidement lorsqu’il lui proposa de renouveler l’expérience.
    Un soir, elle se rendit à leur nouveau point de rendez-vous : aux abords d’un lac. Des maisons se trouvaient aux alentours, mais à plusieurs centaines de mètres de distance. La jeune femme attendit à côté du seul arbre à proximité, au bord de l’eau. L’automne était en avance cette année-là, quasiment toutes les feuilles étaient déjà tombées. Elle n’eut pas à attendre longtemps.

— Tu as pu venir alors ?

    Une fois de plus, il était arrivé derrière elle dans une discrétion absolue. Effrayée, elle se retourna d'un bond, le souffle coupé, la main sur la poitrine.

— Oh purée ! Tu veux vraiment que j’ai une crise cardiaque ou quoi ? demanda-t-elle gentiment en reprenant son souffle.
— Excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur.

    Il s’approcha d’elle en souriant, le regard bienveillant. Ils étaient à présent tous proches l’un de l’autre, le regard plongé dans celui de l’autre. Ils ne prononcèrent pas un mot pendant un long moment, puis Ultimécia brisa ce silence.

— C’est quoi ce regard, lui demanda-t-elle affectueusement.
— Quel regard ?
— Celui-là.
— Je ne vois pas de quoi tu parles, mentit le vampire en détournant la tête, l’air innocent.

    Ils eurent tous les deux un petit rire. Cyrié réfléchit un instant puis la contempla à nouveau. Elle fit de même. Puis il commença à se pencher vers elle. Il n’était qu’à une dizaine de centimètre de son visage lorsqu’il s’arrêta net.

— Désolé pour ce que je vais faire, lui murmura-t-il à l’oreille.

    Et soudain, il se saisit d’elle et se retourna, une main contre sa gorge, la position de ses doigts faisait penser à des griffes prêtes à lui lacérer le cou, le regard noir. Ultimécia fut effrayée de ce brusque changement de comportement, puis elle en vit la raison : tout un groupe d’homme était là, devant eux, tous vêtus de longues vestes vertes, identiques à celle de Kéras, chacun d’entre eux brandissait une arme, menaçants.

— Lâche-la, lui ordonnèrent-t-ils.
— Bien sûr ! Vous me prenez vraiment pour un imbécile ?

    Subitement, il se baissa avec son otage, sans les perdre du regard. Un léger sifflement se fit entendre au-dessus de leurs têtes et l’un des hommes s’écroula, une flèche dans la poitrine.

— Arrêtez ! hurla l’un des ennemis à ceux qui se trouvaient de l’autre côté du lac.

    Cyrié pivota légèrement pour pouvoir les surveiller eux aussi. Il resserra son étreinte sur Ultimécia, ses griffes encore plus dangereuses.

— Recommencez un coup comme ça et je la tue, menaça le vampire.
— C’est bon, c’est bon, calme-toi, lui intima l’un des assaillants.

    La jeune femme avait beau avoir confiance en lui, elle n’était pas rassurée. Les hommes en verts essayèrent de le convaincre de libérer sa captive tout en se rapprochant dangereusement. Lorsque Cyrié les jugea trop près, il murmura à Ultimécia :

— Quand je te le dirais, prends une grande respiration et retiens ton souffle.

    Il fit quelques pas en arrière, jusqu’à se retrouver tout au bord de l’eau.

— Maintenant !

    Elle inspira au maximum et le vampire plongea dans le lac avec son otage. Il l’emmena rapidement au plus profond de l’eau et attendit, les yeux rivés vers la surface. De nombreuses flèches la traversaient, mais sans parvenir jusqu’à eux. Après quelques temps, il senti Ultimécia commencer à paniquer. A bout de souffle, elle laissa échapper tout l’air qu’elle avait stocké. Immédiatement, le vampire lui souleva légèrement le menton, posa la bouche sur la sienne, et lui insuffla une grande bouffée d’oxygène. Elle se détendit aussitôt, soulagée. Malheureusement, cela signala leur position à leurs agresseurs, toujours présents. La pluie de flèches qui s’était arrêtée recommença de plus belle. Cyrié conduit la jeune femme à l’autre bout du lac, loin du danger. Puis tout s’arrêta. Le vampire ne s’y fit pas prendre, il savait que leurs assaillants n’étaient pas partis et qu’ils préparaient quelque chose.
    Soudain, il commença à se contracter. Il avait l’air de souffrir légèrement. Mais cette sensation s’accentua de plus en plus. Au bout d’un moment, ne pouvant plus le supporter, il serra Ultimécia contre lui et remonta à la surface à toute vitesse. Arrivé en haut, son élan le fit surgir à plusieurs mètres de hauteur. Au sommet de son saut, il ouvrit de grandes ailes noires, semblables à celles des chauves-souris, et s’envola loin du lac. Lorsqu’ils survolèrent les hommes en vert, la jeune femme qu’il tenait fermement eut juste le temps de voir que leurs attaquants étaient en train de verser un liquide dans l’eau qu’ils venaient de quitter, tout en immergeant des chaînes. Immédiatement, ils se redressèrent et enfilèrent les colliers, à présent trempés.
    Le vampire avait à peine commencé à voler lorsque quelque chose lui heurta le dos, le faisant tomber au sol. Il percuta la terre ferme à pleine vitesse. Pour éviter qu’Ultimécia ne soit blessée, il s’était retourné pour encaisser un maximum du choc, après avoir fait disparaitre ses ailes. Il fit une petite grimace de douleur.

— Rentre te mettre à l’abri, vite, haleta-t-il.

    Il avait volé à grande allure, si bien que leur chute s’était produite à une bonne distance de leurs agresseurs. Elle avait tout juste le temps de fuir.

— Mais, et toi, tu… refusa-t-elle.
— Ne t’inquiète pas pour moi, dépêche-toi ! insista-t-il. Et surtout, n’utilise pas tes pouvoirs.

    A contrecœur, elle se leva et partit en courant. Inquiète, elle se retourna et vit Cyrié se redresser légèrement, un genou à terre, le bras appuyé sur l’autre, tourné vers leurs assaillants qui s’apprêtaient à se ruer sur lui. C’est à ce moment qu’elle comprit ce qui les avait fait tomber : le vampire avait été touché par une flèche au beau milieu du dos. Elle voulut retourner sur ses pas pour lui prêter main forte, mais il lui avait dit de partir. Si elle se faisait blesser à son tour, tous les efforts qu’il avait fournis n’auraient servi à rien. Elle hésita et s’échappa avant qu’il ne soit trop tard.

3 – Baiser volé

Dernière modification par ultimecia (2012-09-16 14:03:08)

Oh ! C'est horrible ! Vite la suite, ze veux savoir ce qui va se passer !!! S'te plait Ulti, le fait pas mourir aussi ce serait trop triste   !

Dernière modification par yondalla (2012-09-07 16:55:09)

J'aime bien l’interruption du moment romantique :D niark niark
Un peu d'action c'est chouette !
Vivement la suite ;)

Sinon pour 2 de tes phrases, je te propose des modifications :

Encore une fois de plus, il était arrivé derrière elle dans une discrétion absolue. Effrayée, elle se retourna en un bond, le souffle coupé, la main sur la poitrine.

Pour souligner la rapidité d'action et la surprise dans ta phrase j'aurais plutôt mis "elle se retourna d'un bond"

tous vêtus de longues vestes vertes, identiques à celle que Kéras, chacun d’entre eux brandissait une arme, menaçants.

je suppose que tu voulais dire soit : "identiques à celle que Kéras portait" soit "identiques à celle de Kéras" (à ma 1ère lecture ça m'a un chouille perturbé)

Je trouve que tu écris vraiment bien alors continue comme ça !

Désolée de ne pas toujours commenter ^^
Mais je lis tout tes chapitres, et je dois avouer que j'adore
Tu arrives à mettre juste la bonne dose pour nous tenir en haleine sans pour autant laisser deviner la suite, c'est génial ^^

J'ai oublié de demander... que sont devenus les petits shummi ? Ils n'ont pas disparus définitivement j'espère ?

Je pense qu'ils sont en train de s'amuser, de se chamailler ou de faire des blagues... mais qu'ils reviendront un de ces jours.

Bonne continuation

Coucou par là ^^

Comme promis, je vous mets la suite un peu plus vite que d'habitude (mais attention, ça restera exceptionnel, pour éviter que je me retrouve coincée, sans suite à vous donner ^^')(merci à Vega de me l'avoir rappelé xD). Je ovulais vous faire mariner un peu, mais ça n'aurait pas été sympa ^^
Alors, sans attendre, la suite!

Dangereuse Relation (suite)


2 – Rendez-vous

3 – Baiser volé


    Ultimécia avait été très inquiète pendant les jours qui suivirent ce nouveau rendez-vous. Elle n’avait pas de nouvelles de Cyrié et s’en voulait terriblement d’être partie en le laissant en si mauvaise posture. Elle espérait qu’il s’en était sorti et faisait tout pour s’en convaincre, mais rien n’y faisait : tant qu’elle ne l’aurait pas revu sain et sauf, elle se ferait du souci. Un soir, alors qu’elle travaillait au Fenryl d’Or, elle trouva un petit papier derrière le bar, à l’abri des regards indiscrets. D’où venait ce message ? Aucun pouvoir n’avait été utilisé à proximité, pourtant, un instant plus tôt, il n’était pas là. Elle n’avait détourné la tête qu’un tout petit moment pour servir un client. Discrètement, elle l’ouvrit. La missive, très courte, était rédigée à la plume dans une écriture très soignée, la calligraphie utilisée ne semblait pas appartenir à cette époque :

Ne t’inquiète pas, tout va bien.
Rejoins-moi demain au lac où nous
nous sommes retrouvés.

                                                                                C.

    A ces mots, elle ne put s’empêcher d’esquisser un petit sourire. Puis un doute la submergea, était-ce bien Cyrié qui avait rédigé ce courrier ? Ou les hommes qui les avaient attaqués lui tendaient-ils un piège ?
    Le lendemain, après la fermeture de sa taverne, elle se rendit tout de même sur place, tout en restant sur ses gardes. Après un certain temps, comme rien ne se passait, elle se détendit légèrement et s’appuya contre le seul arbre à proximité. Un petit bruit de pas se fit entendre derrière elle : il venait d’arriver, toujours souriant.

— Tu as pu venir alors ? constata-t-il, ravi.
— Oui. Et tu ne m’as pas effrayé ce coup-ci, tu progresses, plaisanta-t-elle.
— Oui. J’essaie de faire attention maintenant, ne pas être trop discret.

    Il vint se placer tout près d’elle, dans son dos. A nouveau, il la contempla tendrement.

— Encore ce regard ? susurra la jeune femme.
— Lequel ?
— Celui-là. Le même que la dernière fois.

    Il eut un léger rire et détourna la tête. Elle fit de même. Le vampire réfléchit un instant et reposa les yeux sur elle. Elle s’en rendit compte et le regarda à son tour.

— Il y a une chose que je voudrais faire depuis quelque temps, déclara-t-il.
— Quoi ?
— Ne bouge pas.

    Il s’approcha encore un peu, toujours dans son dos, plaça une main sur l’épaule de la jeune femme, l’autre, sous son menton. Il lui tourna doucement la tête vers lui et se pencha lentement sur elle. Au milieu de son geste, il eut un instant d’hésitation, puis, les yeux fermés, lui déposa tendrement un baiser sur les lèvres. Le cœur d’Ultimécia s’emballa, il criait son amour à Cyrié. Puis, le vampire recula légèrement la tête et la regarda. Elle l’avait imité. La jeune femme rouvrit lentement les yeux, surprise, heureuse, mais aussi soulagée : avant cela, elle avait peur que ses sentiments ne soient pas partagés. Ils se contemplèrent quelques instant, puis se penchèrent à nouveau l’un vers l’autre. La jeune femme voulu l’embrasser plus langoureusement, mais il la repoussa brusquement.

— Ca, il vaut mieux que tu évites, la prévint-il.
— Excuse-moi, j’avais cru que… commença Ultimécia, confuse.
— Non, non, ce n’est pas ça, la corrigea-t-il. C’est juste que tu risquerais de te piquer sur mes crocs.
— Ah, d’accord, cette réponse la soulagea. Si ce n’est que ça, ça ne me dérangerait pas tellement.
— Non, crois-moi, ce ne serait pas une bonne idée, insista le vampire d’un air grave.
— Pourquoi ?
— Pas ici, conclut Cyrié poliment en regardant autour d’eux.

    Après les évènements qui s’étaient produits à leurs dernières entrevues, il jugea plus raisonnable de continuer cette discussion ailleurs, à un endroit où ils ne risqueraient pas d’être attaqués. Ils retournèrent tous les deux au Fenryl d’Or. Ultimécia avait fermé la taverne avant de rejoindre son soupirant, aucune oreille indiscrète n’allait donc les entendre, personne ne pourrait les épier. Le vampire s’installa sur l’un des canapés, une jambe étendue devant lui. Il fit signe à la jeune femme de le rejoindre et l’attira délicatement à lui. Elle se blottit contre lui. Un frisson la parcourut.

— Tu es glacé !
— Ah ben c’est normal, je suis un vampire.
— Alors ? Pourquoi on ne peut pas s’embrasser… plus ? demanda-t-elle en cherchant ses mots.
— Parce que tu risquerais de te blesser.
— Si c’est ça de sortir avec un vampire, je veux bien prendre le risque.
— Oui, mais pas moi. Si jamais tu te piquais, je me retrouverais forcément avec un peu de ton sang en bouche, et ça… ce serait trop dangereux. Je risquerais d’avoir envie de te mordre… et d’aller trop loin.
— Et de me tuer ? éclaircit Ultimécia.

    Le vampire acquiesça d’un air grave.

— J’ai du mal à croire que tu puisses être dangereux à ce point. Ca fait un moment qu’on se voit, et… il n’y a jamais eu de soucis, essaya de comprendre la jeune femme.
— Je n’ai jamais eu affaire directement à ton sang. Et crois-moi, je me retiens, parce qu’il me donne vraiment envie.
— Mais ce serait trop dangereux, c’est ça ?
— Oui. Ca fait longtemps que je n’ai plus eu à me retenir comme ça, ce n’est pas évident.
— Et les autres vampires ? Eux aussi ils risquent d’avoir envie de me mordre ?
— Il y a des chances, oui. Mais ne t’inquiète pas, je ne les laisserais pas te faire de mal.
— Ca va me faire bizarre d’en rencontrer d’autres, reprit Ultimécia après quelques instants de réflexion.
— Tu verras, ils sont super.
— Ceux que tu connais en tout cas.
— Oh tu sais, on n’est plus très nombreux maintenant.
— Ah bon ? Et vous êtes combien à peu près ?
— Huit.
— Huit ? Tu veux dire… ?

    L’expression de Cyrié était devenue soudain très accablée. Il prit les mains de la jeune femme dans les siennes, lui souleva les doigts et en rebaissa deux.

— Mais c’est… commença-t-elle, mais, choquée, elle ne savait pas comment continuer.
— C’est nous, au grand complet.
— Comment c’est possible ?
— Il y a longtemps, il a été décidé que les vampires représentaient un trop grand danger, et qu’il fallait tous nous tuer. Mais comme au début, personne n’osait s’en prendre à nous, ils ont mis des primes sur nos têtes… La petite carotte pour les motiver… Et l’extermination a commencé... Une hécatombe... On était des millions, une population à part entière, dans les trois mondes, et maintenant…
— M… mais c’est horrible !
— Mmh…
— Je ne m’en serais jamais doutée… Vous devez tout le temps avoir les chasseurs de primes sur le dos ?
— Oui. Il n’y a pas deux nuits de suite où il n’y a pas au moins l’un d’entre nous qui se fait attaquer.
— Ce n’est pas vrai… Donc… c’était bien des chasseurs de primes la dernière fois ?
— Oui, c’était bien eux. Ca t’a donné un petit aperçu de mon quotidien.
— Mais ce n’est plus une vie ça, c’est de la survie !

    Cyrié haussa des épaules, mais on voyait bien que cette discussion le touchait énormément. Ultimécia s’en voulait d’avoir abordé ce sujet. Navrée, elle le serra dans ses bras pour le consoler.
    Ils s’étaient tus tous les deux, si bien que la jeune femme avait fini par s’endormir. Lorsqu’elle avait sombré dans le sommeil, sa tête avait un peu roulé sur le côté, contre son nouveau compagnon, dévoilant ainsi une partie de son cou. Le vampire le fixait du regard. Il finit par s’en approcher lentement, la bouche entrouverte, commençant à découvrir ses crocs acérés, les yeux à moitié clos. Il s’arrêta dans son élan et détourna brusquement la tête, les dents serrées, en se forçant à fermer les yeux. Il lui fallut quelques instants avant d’être suffisamment maître de lui-même pour pousser un long et douloureux soupir, et reposer le regard sur la jeune femme, du coin des yeux. Résister à la tentation qui s’offrait à lui était extrêmement difficile. Il jugea donc préférable de ne pas s’attarder auprès d’elle. Il la prit dans les bras, alla l’installer sur son lit, dans la partie privée de la taverne, et, après un dernier baiser, la laissa à ses rêves.

    Lorsqu’il se retrouva à nouveau chez lui, dans le désert, juste devant la colline de pierres, Cyrié était loin d’être serein.

— Rah !!! grogna-t-il contre lui-même.
— Qu’est-ce qu’il t’arrive toi ? demanda Lucian.

    Le jeune vampire était à nouveau là. Plusieurs groupes de chasseurs de primes rôdaient autour de chez lui ces temps-ci, il passait donc beaucoup de temps dans ce désert, à l’abri.
— J’ai faim, lui répondit Cyrié, grognon.
— Toi, tu étais avec Ultimécia !
— Ca se voit tant que ça ?

    Il avait essayé de parler sur un ton léger, mais il redevint très rapidement aussi affamé qu’un instant auparavant.

—  Oh, j’ai une de ces envies de chasser, si tu savais ! Sentir ma proie entre mes griffes… entendre les battements de son cœur s’affoler, terrorisés… sentir mes crocs s’enfoncer dans la chair…

    Il mordit lentement dans le vide, les yeux fermés. Puis il reprit :

— Sentir le sang affluer dans ma bouche… chaud, épais, délicieux… le sentir couler au fond de ma gorge… et après… ah, le plaisir suprême.

    Au fur et à mesure qu’il décrivait son fantasme, un large sourire s’était dessiné sur son visage, il semblait réellement vivre la scène qu’il dépeignait – et il avait l’air d’aimer ça.

— On dirait un drogué en manque, remarqua Lucian en plaisantant.
— Ce n’est pas loin de l’être, admit son interlocuteur, soudain renfrogné.

    Puis il s’assit, le dos contre les pierres, la tête dans une main. Le jeune vampire vint s’installer à côté de lui.

— Oh, il faut vraiment que j’arrive à me contrôler ! fit remarquer Cyrié.
— Oui mais n’essaie pas de brûler des étapes non plus, ou ça risque d’être encore pire. Ca fait des siècles que tu suis tes instincts, tu ne peux pas réussir à le contrôler en quelques mois.
— Il faudrait pourtant… je n’ai vraiment pas envie de lui faire de mal.
— Il faut dire que tu ne te simplifies pas les choses non plus ! Comme si ce n’était pas assez difficile de maîtriser tes instincts après autant de temps, il faut que ce soit au moment où tu décides de côtoyer quelqu’un comme Ultimécia.

    Ses paroles pouvaient paraitre sévères, mais Lucian les prononçait avec un visage bienveillant.

— Je n’ai pas fait exprès moi, s’amusa Cyrié. Oh si tu sentais l’odeur de son sang… Il est si… enivrant ! décrit-il en reprenant son expression d’envie.
— C’est loin de t’aider ça.
— Je sais…
— … Tu es sûr que c’est vraiment une bonne idée de passer tellement de temps avec elle du coup ?

    Cyrié ne répondit pas. Il était tout à fait d’accord avec les propos de son compatriote, il était peut-être encore trop tôt pour fréquenter une mortelle, qui plus est si l’odeur de son sang lui donnait de si furieuses envies de mordre. Mais ne plus la voir…

— Lucian…
— Oui ?
— J’ai vraiment envie de chasser…
— Je te retiendrais ici.

    Ils se mirent à sourire tous les deux, l’un pour montrer son soutien, l’autre, soulagé d’avoir quelqu’un pour l’aider à tenir ses nouvelles résolutions.

J'ai été très tentée de couper juste après le "Il lui tourna doucement la tête vers lui et se pencha lentement sur elle." (au moment du baiser), et de vous mettre la suite... Dans 2 semaines

4 – Dangereuse Relation

Dernière modification par ultimecia (2012-09-29 16:17:03)